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Concertation : la ressource en eau du secteur de Vittel

Concertation : la ressource en eau du secteur de Vittel

Comment concilier développement économique, aménagement du territoire et gestion durable des ressources en eau ?

C’est en réponse à cette question que les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ont été créés par la loi sur l’eau de 1992.

Contexte de l’exploitation de la nappe des GTI.

La nappe des grès du Trias inférieur est une des principales ressources en eau de la région. Dans les Vosges, la nappe est présente sur la partie Ouest du département. Elle présente un contexte hydrogéologique particulier, avec une eau de très bonne qualité mais une faible capacité de recharge et l’existence d’une faille (dite faille de Vittel) qui compartimente la nappe.
La création de forages s’est développée à partir des années 1960 ; notamment dans les secteurs de Vittel-Contrexéville afin d’accompagner le développement de l’exploitation des eaux minérales. L’exploitation s’est ensuite étendue vers les secteurs de Mirecourt, Bulgnéville et Martigny-les-Bains afin d’assurer l’alimentation en eau potable des populations.
La forte augmentation du nombre de forages des années 1960 aux années 1990 a entrainé des baisses importantes des niveaux d’eau de la nappe, notamment dans le bassin de Vittel-Contrexéville-Mirecourt.

Le périmètre retenu en 2009 pour l’élaboration du SAGE GTI (Grés du Trias Inférieur) comprend le périmètre de la Zone de Répartition des Eaux (anciens cantons de Bulgnéville, Charmes, Dompaire, Darney, Lamarche, Mirecourt et Vittel) auquel s’ajoute l’ancien canton de Monthureux-sur-Saône, secteur faisant partie de la zone de recharge de la nappe des GTI dans l’Ouest vosgien.
Aujourd’hui le périmètre recouvre en partie les quatre cantons de Vittel, Mirecourt, Charmes et Darney. Il correspond à la zone d’utilisation de la nappe des Grès du Trias Inférieur (GTI) là où elle est profonde et a un fonctionnement particulier.

La Commission Locale de l’Eau (CLE) (qui regroupe 46 membres : 24 personnes représentants les collectivités territoriales ; 13 personnes représentants les usagers ; 9 personnes représentants l’Etat et ses différents services) a proposé :
– D’atteindre l’équilibre pour le Secteur Sud-Ouest. Respecter le volume maximum prélevable de 2,1 million m3/an Maintenir l’équilibre sur le secteur Nord. Respecter le volume maximum prélevable de 1,6 million m3/an Maintenir le bon état de la nappe du secteur Sud Est Retrouver le niveau patrimonial de la nappe à plus long terme
– D’optimiser tous les usages par des mesures d’économie d’eau
Une des premières priorités du SAGE est d’optimiser tous les usages de l’eau par économie d’eau, maîtrise de la consommation. Pour le secteur Nord qui est à l’équilibre et le secteur Sud-Ouest qui est déficitaire, cette priorité est un impératif immédiat.
– De satisfaire tous les usages, en mobilisant des ressources complémentaires
Afin de satisfaire tous les usages de l’eau, comme l’optimisation des usages de suffit pas à atteindre l’équilibre de la nappe en 2021, des réductions de prélèvement sont recherchées par la mise en service de nouveaux pôles de production ou de distribution venant se substituer aux prélèvements excédentaires. Il s’agit de substitution de ressource qui vise à satisfaire, à partir d’une ressource dont le bon état est garanti, les besoins en réduction des prélèvements dans le secteur de la nappe des GTI déficitaire (secteur Sud-Ouest), les besoins en sécurisation de l’alimentation en eau potable, ainsi que d’éventuels besoins nouveaux. En matière de substitution structurante de capacité de 0,5 à 1 million m3/an, la CLE retient deux ressources parmi les possibilités étudiées dans le schéma directeur des ressources en eau du SAGE GTI :
Les projets structurants mobiliseront en premier la nappe des GTI du secteur Sud Est en raison de sa faible vulnérabilité, de sa faible variabilité en terme de qualité et de sa productivité, sans préjudice des ressources actuellement exploitées.
Un complément pourrait être apporté par les captages existants de la nappe des calcaires du Dogger à Removille et Attignéville.
– De partager les coûts induits par les opérations de substitution de ressource de manière équitable
Conformément à la loi sur l’eau, la CLE pose un principe de partage équitable des coûts des opérations de substitution de ressource. Les coûts concernés sont les suivants :
Coûts d’investissement induits par les opérations de substitution de ressource
Coûts de fonctionnement induits par les opérations de substitution de ressource
Nestlé s’engage à assurer son concours au co financement de la solution technique retenue sans surcoût pour les usagers.
D’autres co financeurs pourront être identifiés, comme l’Agence de l’eau, le Département, …

Bilan de la concertation publique du 13 décembre au 20 février.

Le bilan de la concertation montre une tendance favorable à la proposition de la commission locale de l’eau.

Toutefois, il apparait que tous n’acceptent pas de cautionner les résultats des deux ateliers de concertation qui ont eu lieu à Contrexéville.
Quand la parole est donnée afin d’échanger, d’exprimer un point de vue, de se documenter ou de recevoir des réponses à des questions notamment environnementales, certaines personnes en profitent pour imposer leur vision idéologique, rêvée et incantatoire sur le sujet d’actualité en l’occurrence la gestion de la ressource en eau de notre territoire.
La liberté d’expression n’est pas pour autant absolue et doit se concilier avec d’autres libertés ou droits fondamentaux. Ainsi on ne peut pas accepter, au nom de la liberté d’expression, d’entendre des mots comme «collabos», «criminels» ou «terroristes». Il y a donc dans les sociétés démocratiques des limites à la liberté d’expression. Dommage que certaines personnes ne mesurent pas la chance qu’elles ont en France de pouvoir exprimer leur opinion. A moins qu’à bout d’arguments rationnels, l’expression ne soit plus que celle d’une radicalisation qui échappe au respect et au bon sens.

« L’écologie est affaire de tous. Mais nous assistons actuellement à une radicalisation de certains mouvements écologiques intégristes qui s’orientent vers le fanatisme et le totalitarisme ».
On risque de voir intervenir ces groupes radicaux dès que l’on voudra créer une grande surface, un barrage ou une autoroute… Finalement, que le projet soit bon ou mauvais, là ne sera plus la question
(Yves Ponroy, biologiste et Biochimiste, Docteur es Sciences).

Malheureusement, de nombreuses personnes se sont exprimées de façon inacceptable lors de la dernière réunion plénière à Vittel le 14 février ; dommage, car un mouvement écologiste vertueux et apolitique mériterait mieux que cela pour garantir sa crédibilité.

Alain PIERRE
Membre du bureau de la CLE
Président du Syndicat Intercommunal des Eaux des Monts Faucilles

Lire l’article d’Alain BUFFE Site Internet Epinal Infos – la Plaine.

article la plaine Alain BUFFE DU 17 février

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